Oui mais, ça dépend !

Ce titre vous fait sourire? Ah je vois. Cette expression vous fait penser à quelqu’un, n’est-ce pas ? Un(e) collègue de travail ou pire une personne avec laquelle vous êtes confiné(e) ? Quoi ? C’est difficile de mener une conversation sereine avec cette personne ?  En effet, il y a de quoi perdre patience. Vous aimeriez bien qu’elle vous réponde simplement : « oui, tu as raison » quitte à rajouter « et en plus… ». Non, pas « et en même temps » car cette expression est désormais une marque déposée… Suivez mon regard…

« Oui, mais » n’est pas seulement un tic de langage. C’est aussi le titre d’un film de Yves Lavandier sorti en 2001  avec Gerard Jugnot et la toute jeune Emilie Dequenne. Je vous recommande vivement cet excellent film si vous ne l’avez jamais vu.

« Oui, mais » c’est surtout l’expression préférée des personnes qui ont un « profil » que l’on nomme en Programmation Neurolinguitique  « MISMATCH ». Dans leur processus de traitement de l’information, ces personnes s’intéressent d’abord à ce qui manque, aux différences, aux inconvénients, à ce qui ne va pas, quitte à revenir à l’essentiel après coup. Dans l’absolu, ce n’est pas forcément un défaut. Un pilote d’avion par exemple a intérêt à voir tout ce qui ne va pas pour mener ses passagers à bon port ! C’est quand cette caractéristique est exagérée qu’elle devient gênante pour la personne elle-même et pour son entourage.

Que faire pour dialoguer sereinement avec une personne « mismatch » ?

-          Ne pas s’acharner à obtenir un « oui » de sa part ;

-          Lui poser des questions négatives pour obtenir un « si ». Exemple : « j’ai envie de regarder un polar ce soir. Je crois bien que ça n’intéresse pas. »

-          Garder son calme, reformuler sa question.

-          Observer le langage  non-verbal : la gestuelle, les intonations de la voix, les mimiques… « Oui, mais… » ne veut pas forcément dire « non » et ce n’est pas tout à fait un « oui »…

-          Ecouter activement son interlocuteur si on veut éviter de recevoir en pleine figure « et comme d’habitude tu ne m’écoutes pas »… dans ce cas ce n’est pas la peine de reformuler mot à mot ce que l’interlocuteur vient de dire car votre casquette de « mal écoutant », vous allez la portez pendant toute la soirée…

Oui mais que faire vraiment ? Etre patient, s’adapter, écouter encore et encore…

Eugène Mpundu,  Coach de Vie

 

Photo by Sarah Kilian on Unsplash

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